Plaque-boucle mérovingienne

Voilà l’image qui a été le point de départ de ce projet de reconstitution. Cette plaque-boucle, qui fait partie de la collection du Musée Ardouin de Mazères, m’a plu par la simplicité de son décor géométrique. Le bon état général était également un plus pour refaire la pièce.
Une fois le modèle trouvé il fallait trouver quelqu’un pour refaire cette plaque en bronze. La réalisation de cette pièce a été confiée à Artisa Chimaera.
Une fois toutes les cotes rassemblées, l’artisan a pu commencé la pièce.
La plaque est tout d’abord réalisée en cire :
puis complétée avec la boucle et l’ardillon :
Les pièces en bronze fraîchement réalisées :
Vient ensuite la pose des différents motifs sur la plaque et l’ardillon :
Une fois tout ce travail terminé, il ne restait plus qu’à réaliser l’étamage des bossettes (comme sur la pièce de fouille) et enfin assembler les différents éléments.
Pour l’étape finale, nous avons fait confiance à un autre artisan : L’âme du cuir.
Mon choix s’est porté sur une ceinture en cuir teinté en rouge (teinture non naturelle) ornée de motifs à ocelles (rappelant ceux présents sur la plaque) et de simples lignes parallèles.
Et voici l’ensemble terminé :
Saint Martin le Beau, avec quelques nouveautés
Notre première sortie de l’année a été à Saint Martin le Beau, en Touraine. Malheureusement, le week-end a été écourté par le mauvais temps, ce qui est toujours très frustrant. Voici quelques images du samedi, où le beau temps a tenu jusque vers 11h du soir!
Un nouvel équipement pour la partie textile: un métier à tisser aux tablettes de style « Oseberg » en bois massif, réalisé par De tours en détours.
La forge au sol a bien tourné également!
Pour la partie textile, Micky avait préparé une cuve d’indigo, à base de chaux et de fructose pour pouvoir mettre les pattes dedans sans problème (les cuves d’indigo « modernes » contiennent souvent soude et hydrosulfite, deux produits pas vraiment anodins à manipuler).

Préparation d’une cuve d’indigo

Cuve d’indigo en fin de journée
Et nous avons pu enfin tester notre nouvelle marmite en stéatite, un vrai bonheur de cuisiner là dedans!! Elle monte très vite en température juste avec un peu de feu et garde très longtemps la chaleur.
Oui, le temps s’est gâté ensuite… Rendez-vous à Arques la Bataille le 18 juin, sous le soleil on l’espère!
Essais sur stéatite
Cela faisait quelques temps que Micky me demandait si je pouvais lui faire des fusaïoles en stéatite. Comme aujourd’hui il fait moche et qu’il me reste quelques morceaux de différents types de stéatite, je m’y suis essayé.
Je suis parti de petites plaques découpées sur le bloc. J’ai ensuite percé le trou d’axe afin de pouvoir y placer une baguette. J’ai ensuite dégrossi le morceau à la ponceuse bande avant de monter la baguette sur une perceuse. Cela m’a permis, à l’aide de blocs abrasifs, de travailler la symétrie des fusaïoles (détail important pour qu’elles tournent bien).
J’ai réalisé trois pièces de tailles et poids différents afin que Micky puisse les tester et voir quelles sont les particularités de chacune des fusaïoles.
Il ne lui reste plus qu’à filer…
Fusaïole montée : diamètre 54mm – poids 80g

Fusaïole stéatite
Fusaïole montée : diamètre 55mm – poids 48g

Fusaïole stéatite
Fusaïole montée : diamètre 26mm – poids 14g

Fusaïole stéatite
De retour du marché de l’histoire…
Nous n’avons eu que peu de temps pour visiter le marché de Pontoise car nous n’étions pas venu en simples visiteurs mais en tant qu’exposants avec l’Atelier de Micky.
Nous avons tout de même pu faire quelques emplettes. J’ai acheté un morceau de lin afin de pouvoir me refaire une chemise de travail cet hiver, l’ancienne étant partie en lambeaux lors du dernier évènement de la saison après 4 années de bons et loyaux services. J’ai donc l’hiver pour la coudre et Micky aura le printemps pour la teindre.
Nous sommes également revenus avec un très bel objet. Nous songions depuis un moment à remplacer notre marmite. Une simple demie sphère en métal un peu trop « industrielle » dans sa réalisation. La présence de Florian Peteranderl (Archeopedi), dont nous avions admiré le travail lors d’une visite à la Villa Borg au printemps (lors de l’IRM: Internationale Reenactment Messe), nous a donné l’occasion de craquer pour quelque chose de moins courant sur les campements.
Nous aurons dorénavant, à la place de notre marmite un peu moche, une splendide marmite en stéatite. La stéatite (ou pierre à savon) était notamment utilisée en Scandinavie et quelques exemplaires ont été retrouvés à Haithabu. Nous sommes ravis de cet achat qui permettra au public de voir une chose encore peu commune sur les campements. Il ne me restera plus qu’à réaliser le trépied pour la poser au dessus du feu.

marmite en stéatite
Nouveauté à l’atelier forge.
Le but de nos démonstrations de forge sur les évènements auxquels nous participons est de montrer au public comment se travaille l’acier, mais aussi de lui faire comprendre d’où il vient et comment était fabriquée cette matière première utilisée par les forgerons.
Jusqu’à présent tout cela était expliqué durant la démonstration de forge mais il manquait un support concret pour illustrer nos propos.
Ce support sera désormais présent lors des démonstrations de forge proposées au public.
Ce petit « kit pédagogique » permettra au public de voir et toucher ces éléments caractéristiques du fonctionnement d’un bas fourneau.
On y trouvera un morceau de minerai (élément de base avec le charbon de bois)
un morceau de scorie (déchet issu de la fusion dans le bas-fourneau),
et un morceau d’acier issu de la réduction du minerai.
Nous vous attendons donc, les 11 et 12 juillet 2015 à Ste Catherine de Fierbois (37) pour découvrir tout cela.
L’atelier couture est de nouveau ouvert…
Après avoir passé commande en début d’été de nouveaux tissus (draps de laine d’armures et de grammage différents), il fallait bien se remettre à l’ouvrage et ressortir fils et aiguilles.
Mais avant cela, il fallait passer par l’étape de la teinture. Nous sommes donc allés avec Micky sur les bords de route armés de nos sécateurs et de nos grands sacs. Objectif : ramasser de la tanaisie en fleurs. Notre récolte a fini dans un chaudron pour infuser puis reposer une nuit entière. Le lendemain nous avons teinté les 2 mètres de drap de laine dans le bain de tanaisie réchauffé. Quelques cristaux de sels de fer dans le bain pour obtenir un joli vert et le tour est joué.
Petit rinçage dans la rivière…
Y a plus qu’à !!!
Après un patron raté, quelques coups de ciseaux malheureux sous le coup de la colère, j’ai quand même pu trouver une solution afin d’éviter de voir 2 mètres de laine partir à la poubelle…
Au final une première pièce de mon nouveau costume terminée. Elle est loin d’être parfaite mais elle me va. Et puis après tout, je ne suis pas couturière…
Dans le même temps, j’ai profité de la générosité de Micky pour lui demander de bien vouloir repasser ma vieille chemise en lin dans sa cuve d’indigo. Le résultat est au-delà de mes attentes et l’ensemble chemise-pantalon s’accorde finalement assez bien. C’est la chemise que j’utilise à la forge, mais je vais peut-être la garder propre maintenant.
L’ensemble me plaît et c’est le principal (difficile de rendre les « vraies » couleurs en photo)
Et un petit détail de mon couteau sur ce magnifique bleu.
Il ne me reste plus qu’une chemise et une surchemise à coudre. Un jeu d’enfant !!!
Du nouveau à l’atelier forge.
Nous cherchons constamment à améliorer nos ateliers respectifs et dans ce but j’ai réalisé deux nouvelles pièces qui me permettront désormais d’être plus « historique ».
La première est un marteau forgé dont la forme s’inspire des pièces de fouilles datant du haut moyen-âge. J’ai réutilisé une vieille tête de marteau que je n’utilisais pas et l’est fortement remaniée afin de lui redonner sa nouvelle forme. Il remplacera celui que j’utilisais depuis un moment déjà (pas très historique et bien trop moderne par sa forme), et c’est donc avec lui que je ferai les démonstrations de forge lors de nos prochaines sorties.
Le seconde pièce est une petite corne ronde, également inspirée par des pièces retrouvées lors de fouilles archéologiques, qui vient se planter dans le billot. Elle sera aux côtés de la petite enclume « type Haithabu » qui me sert depuis deux saisons. Il ne me reste plus maintenant qu’à trouver un bloc de grès (transportable…) qui me servira d’enclume. Avec cette pierre et la corne ronde, je pourrai alterner les démonstrations et ainsi montrer au public qu’il est possible d’obtenir le même résultat qu’avec une enclume.
Une nouvelle grille suspendue pour le campement.
Après quelques heures passées devant la forge, voici un accessoire supplémentaire sur notre campement. L’ensemble est entièrement forgé. Les barreaux de la grille ont été resurfacés à chaud pour éviter l’effet « grille de barbecue ». Pour les suspensions, je me suis inspiré de celles qui équipent la grille Mastermyr, en les adaptant à mon goût.
Compte-rendu Verneuil sur Avre 2011
La désormais traditionnelle Fête des Gueux de Verneuil sur Avre (27) s’était mise à l’heure viking cette année, « anniversaire » de la Normandie oblige! En effet, cette année, c’est le 1100ème anniversaire de la signature du traité de Saint Clair sur Epte: en 911, le chef viking Rollon signait avec Charles III dit le Simple un traité concédant aux « envahisseurs » scandinaves une partie de ce qui allait devenir la Normandie. Plus d’une centaine de reconstituteurs scandinaves, vikings et francs se rassemblèrent donc à Verneuil.
C’était notre troisième participation à la fête de Verneuil, cette fois avec un campement plus « sérieux » et de nombreux nouveaux accessoires et équipements! Nous avons commencé il y a 1 an et demi, alors il y a encore des améliorations à apporter, mais nous commencons à être plus satisfaits du campement tel qu’il se présente en cette saison 2011! 😉
Ce fut une très belle fête, avec un superbe soleil, beaucoup de public et de magnifiques campements! Nous n’avons pas eu le temps d’aller voir toutes les troupes et toutes les animations malheureusement, mais il y a eu comme toujours des rencontres très sympathiques et des discussions intéressantes!
Prochain rendez-vous en campement pour les Ateliers vagabonds à Longueville sur Scie (près de Dieppe) le 12 Juin! 🙂
Un nouveau coffre pour le campement.
Petite présentation de notre nouvel élément de mobilier qui sera désormais présent sur le campement.
Il s’agit donc d’un coffre dont les dimensions sont :
Longueur dans la partie basse 80cm – Longueur dans la partie haute 72cm
Largeur dans la partie basse 31cm – Largeur dans la partie haute 27.5cm
Hauteur 43cm
Pour la réalisation j’ai utilisé une planche de pin de 2.5cm d’épaisseur. Le bois a juste été poncé puis ciré pour conserver l’aspect brut du bois. Pas question de passer une quelconque teinture pour colorer ou foncer le bois.
Les poignées, charnières et clous sont « forgés maison » et s’inspirent de modèles historiques retrouvés à Haithabu.
Voici quelques images :
Nouveau trépied pour le campement
Pour remplacer notre ancien trépied, fonctionnel mais pas historiquement compatible, j’ai forgé un nouvel ensemble.
Le trépied s’inspire du modèle retrouvé sur le bateau d’Oseberg, modèle que l’on retrouve sur presque tous les campements de reconstituteurs scandinaves. Les maillons de la chaîne sont quant à eux inspirés de pièces de fouilles mises au jour à Haithabu. Quelques maillons supplémentaires viendront s’ajouter ainsi qu’un crochet destiné à recevoir l’anse du chaudron.
L’atelier forge s’enrichit.
Nos ateliers ayant avant tout un but pédagogique, nous avons décidé d’enrichir l’atelier forge. Afin, de pouvoir montrer aux visiteurs les différentes techniques utilisées durant la période du haut moyen-âge, nous avons fait l’acquisition d’une enclume en acier qui prendra place aux côtés de l’enclume en pierre.
Cette enclume est une reproduction de pièce de fouille datant de la période viking retrouvée à Haithabu. Ses dimensions sont modestes (hauteur 11cm, table de 6x6cm pour un poids de 1.5kg) car l’acier était difficile à fabriquer et donc cher.
Lors des démonstrations, elle me permettra de réaliser des petits objets de la vie quotidienne tels que des clous, des crochets…
Forge « primitive »
Comme les forges traditionnelles sont souvent présentes sur les fêtes médiévales et que nous avons le désir de « voyager léger », nous avons étudié les sources et les moyens pour réaliser une forge « primitive », avec un foyer au sol. Ce type de forge a sans doute été utilisé depuis l’Age du Fer, on sait par exemple que les gaulois utilisaient ce type de forge et travaillaient assis ou accroupis. Les premiers soufflets utilisés étaient sans doute de simple sacs de cuir, mais pour notre forge, nous avons choisi un modèle similaire à ce qu’on peut voir sur la pierre runique de Ramsund (Norvège) c’est à dire des soufflets doubles actionnés en alternance.
De toute manière, une forge au sol, quelle que soit l’époque et la localisation géographique, se doit avant tout d’être simple à mettre en œuvre, aux éléments solides et surtout efficace, puisqu’il va falloir monter à près de 1000°C.
Les soufflets ont été réalisés en bois de pin avec pièces de cuir en tannage végétal, « sacs » de soufflets en peau de chèvre, renforts en peau de cerf crue et clous en fer (semences de tapissier qui se rapprochent visuellement le plus de clous forgés):
Le foyer au sol a été réalisé dans un mélange de terre argileuse et de paille concassée. L’ajout de tuyères au bout des soufflets permet de mieux canaliser le flux d’air. Les soufflets sont actionnées alternativement, de façon à ce que de l’air arrive en permanence au foyer.
L’enclume utilisée est un morceau de pierre, ce qui est historiquement correct, l’acier pour une enclume ayant été très longtemps une matière première longue à obtenir (utilisation de bas-fourneaux) et très chère! La pierre que nous pouvions trouver facilement dans notre région et qui se prête bien à cet usage est du grès.
L’ensemble permet d’atteindre une température de forge en quelques minutes seulement.